Face à la fragmentation croissante des audiences TV et à la hausse des coûts des campagnes traditionnelles, la TV segmentée émerge comme une opportunité majeure.

Autorisée en France depuis le décret du 5 août 2020, qui a levé l’interdiction des pubs locales sur les chaînes nationales, cette évolution technologique et réglementaire permet de diffuser des messages adaptés à des segments larges, comme des zones géographiques ou des créneaux horaires, sans recourir à un ciblage individuel ultra-personnalisé. Résultat ? Une réduction des gaspillages et un ROI potentiellement amélioré de 10-15 %, en rendant la TV plus agile face à la concurrence digitale.

Historiquement, la TV était un média de masse uniforme, mais des avancées techniques comme le standard HbbTV (Hybrid Broadcast Broadband TV) ont ouvert la voie à une segmentation basique via les boxes des opérateurs Orange et alternatifs (Orange, SFR, etc.), qui permettent de cibler les foyers selon leur localisation ou le contenu de leurs abonnements.

Sur le plan légal, l’ARCOM (ex-CSA) encadre cela pour garantir l’équité : les pubs segmentées doivent respecter certaines limites dans l’étendue de leur diffusion et critères de segmentation (excluant toute discrimination). Ajoutez à cela le RGPD, qui impose une anonymisation des données et un consentement clair, évitant les dérives vers une surveillance intrusive.

Ces éléments technico-légaux forment le socle : une base volumineuse de données agrégées (millions de foyers via les FAI), gérée par des outils scalables, pour des résultats fiables sans violer la vie privée.

Pour que ça marche, il faut un échantillon représentatif (des milliers de foyers testés) et une collaboration avec des spécialistes en data, tout en tenant compte des exigences françaises, notamment les audits de l’ARCOM.

Et si on allait plus loin ? La TV segmentée pose les bases, mais pour exploiter pleinement ces opportunités, rien ne vaut la télévision adressée.

Télévision adressée ?

Là où la télévision segmentée permet une personnalisation par segment de population en fonction de critères comme l’âge, la civilité, la composition du foyer, les centres d’intérêt, la géolocalisation (villes, régions, etc…), la télévision adressée va plus loin car permet une personnalisation au foyer en s’appuyant sur des données précises issues des box TV, données comportementales ou CRM), en adressant des pubs directement aux appareils connectés (smart TV, IPTV).

Ici, on exploite des techniques comme le score d’appétence (probabilité d’intérêt basé sur âge, historique d’achats, habitudes de visionnage) ou des algos de machine learning pour regrouper les profils en classes réceptives. Par exemple, un retailer high-tech cible 50 000 foyers parmi des millions, boostant les taux de retour.

Pour mesurer, une approche de type matchback croise les données de diffusion avec les ventes réelles (en ligne ou offline), filtrant les anomalies comme les non-vues. Ça calcule le rendement précis : ventes par vues, créant un cycle (prévision avant, analyse après) pour affiner les campagnes.

Face à la baisse des rendements en pub TV traditionnelle, ces stratégies contrent les pertes en identifiant ce qui marche vraiment, de manière intuitive.

Critère Direct peut vous accompagner dans cette nouvelle stratégie TV et vous guider sur les données essentielles, les prestataires adaptés et les étapes, sans complications, pour un ciblage fiable sans budgets exorbitants.

On l’intègre alors à d’autres approches, comme le géomarketing, pour une cohérence locale.

Conclusion

La TV segmentée offre un cadre solide pour un marketing direct plus ciblé, et associée à la TV adressée, elle déploie des stratégies de segmentation pour un ROI durable.